Polar
120 pages
4ème de couverture
Lorsque le jeune Teddy se rue dans le commissariat de la paisible ville de Quiet Town, l’Agent Japser Gérard ne se doute pas de la terrible confession que s’apprête à faire le gamin. Pour son dernier jour de service, il se fera embarquer dans une affaire qui le dépasse.
Construit comme un long monologue confessionnel, “Le tombeau des maîtresses” plonge le lecteur dans la sordide histoire d’une famille au terrible secret. Un vrai polar noir comme on les aime, à l’ambiance si caractéristique du genre.
A propos de l'auteur
Max Rice est né en 1987, dans le Var. Il s’est rapidement dirigé vers l’écriture. Il a fait sa plume sur des chansons, puis des poèmes. Après de nombreuses lettres de refus, il s’est mis à écrire des histoires d’horreur, puis du thriller, mélangeant allègrement ces deux genres. Stephen King est l’auteur qui l’aura le plus marqué dans sa vie de lecteur, avec ses livres à rallonge et ses intrigues. Le tombeau des maîtresses est son premier livre, et il ne sera, nous l’espérons, pas le dernier. Un second est terminé et patiente dans un tiroir.
Interview
Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions.
Bonjour. C’est à toi qu’il faut dire merci.
Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?
Pour tout te dire, j’ai commencé par des poèmes. Puis des chansons. J’ai toujours été admiratif de grands poètes tels que Prévert ou Baudelaire. Francis Lalanne aussi, est un vrai bon poète. Ce sont eux que je lisais au début, et comme j’imagine que l’on reproduit ce qu’on aime, je me suis mis à écrire de la poésie. Puis, ça m’est passé, comme ça. Un beau matin, j’ai lu mon premier thriller. Un Karine Giebel. Les mensonges de l’ombre, et ce fut une révélation pour moi.
Quel est ton genre favori ?
Deux genres favoris, plutôt. A égalité. Le thriller, à coup sûr, Giebel, Favan, Desjours, Thilliez. Stephen King pour le côté fantastique et horreur, Richard Matheson. Et la littérature Américaine, type underground. Jay Mcinerney, Rick Moody, Bukowski. Bret Easton Ellis… Tout ça, quoi.
Mais il me semble que je viens de répondre à une autre question…
Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Mon processus créatif ? Je n’en ai aucun. Je n’écris pas tous les jours. Une idée émerge, et j’y songe. Parfois durant des jours, voire des semaines. A un moment donné, je sais que j’y suis. Qu’il me faut écrire dessus. Que le moment de m’y mettre est arrivé. Alors je commence mon travail de création. Tout d’abord, j’écris sur des cahiers, j’esquisse des plans. Je crache des tonnes de phrases. Je mélange un peu tout ça et petit à petit, ça devient un premier jet. A partir de ce dernier, j’écris mon histoire. Ça peut mettre quinze jours, un mois, selon le texte. C’est un moment que j’adore mais qui, en même temps, me provoque beaucoup d’angoisse. De stress. D’énervement.
Une fois mon texte terminé, après la réécriture, je déprime. C’est marrant. Je ne sais pas, on dirait que je ne sais pas ce que je veux.
À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
A la première personne. Je crois. C’est immédiatement plus personnel lorsqu’on écrit à la première personne.
Quels écrivains admires-tu le plus ?
Comme je l’ai dit plus haut, j’admire de nombreux écrivains spécialisés dans le polar tels que Claire Favan, Ingrid Desjours et Karine Giebel. J’adore les thrillers écrits par des femmes. Mais pas simplement. Au même titre, des auteurs tels que Michaël Mention, David Peace ou James Ellroy sont absolument passionnants.
Sinon, en ce qui concerne la littérature Américaine, j’ai tout lu de Bukowski, Dan Fante, Jay Mcinerney, Rick Moody ou encore Bret Easton Ellis. J’aime à la fois les intrigues et les relations humaines. Le sang, les flics, le sexe et l’alcool. D’ailleurs, mon livre Le tombeau des maîtresses est un petit mélange de tous ces éléments.
Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Rendre crédible un personnage est un travail compliqué. Je ne suis même pas convaincu d’y parvenir. Du coup, je les fabriques en calquant plus ou moins la réalité. J’écoute les gens parler autour de moi (très souvent de mon entourage) et je les modifie à ma guise. Je conserve caractère et physique, par exemple, et j’y rajoute ensuite ce qui me chante, comme des addictions, des obsessions etc. Des pulsions, aussi. C’est le bon côté du jeu.
Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Pour me sentir vivant. Existant. Durant mes périodes « sans écriture », j’ai tendance à me sentir paniqué, égaré. J’ai besoin d’être au contact des phrases, des mots, des histoires. J’ai la chance d’avoir trouvé un éditeur (House Made Of Dawn Editions) et je l’en remercie infiniment de m’avoir publié et d’avoir fourni un tel travail ! Mais si les éditeurs n’existaient pas, je ne saurai faire autrement qu’écrire quand même. C’est une sorte de respiration.
Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Bien sûr.
Les négatifs sont quelques fois davantage constructifs que les autres. Enfin, il y a deux sortes d’avis négatifs. Il y a « C’est nul ! » et « L’auteur aurait mieux fait d’insister sur ce point ou sur un autre… »
Mais oui, les deux me servent.
Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
J’aime que ma compagne jette un œil sur mon travail. C’est comme si j’avais besoin de son aval pour m’élancer vers un éditeur. Elle déteste cette manière de procéder, et moi j’y tiens.
T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Non, pas vraiment. Un livre par an, ce serait le pied, non ?
De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
Alors là, heu… Un coup j’écris sur mon canapé, avec mes chats. Un coup, sur mon bureau entouré d’un bazar absolument monstrueux. Un coup, sur un banc public, sur un calepin. Je m’entoure des mes pensées et d’un Ipod avec de la musique.
Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
J’écris sur papier dans un premier temps. C’est ce que j’appelle mon premier jet. J’imprime une fois que c’est terminé, pour mieux discerner les fautes d’orthographes. Je corrige et je réimprime. Là, je me lis à haute voix, je retravaille un peu et je réimprime.
Donc, oui, j’imprime souvent…
Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
Le tombeau des maîtresses est mon premier livre, donc… En revanche, j’ai connu une période de refus incroyable, lorsque j’écrivais des poèmes et des chansons. Tous mes courriers me revenaient. Systématiquement. C’était horrible.
Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
J’ai écrit une grosse nouvelle qui, je l’espère, paraîtra un jour. Version papier ou numérique. Peu importe… C’est l’histoire d’un type qui suit un homme dans le métro pour le descendre. Et par mégarde, il en tue un autre.
Le dernier mot est pour toi…
Eh bien, simplement un grand merci à toi pour cette interview !
Parler de son travail est un moment important pour un auteur. Il a l’impression d’exister.
Merci de t’être livré à moi et aux lecteurs.
« Mon avis :
Avec ce premier roman, Max Rice nous emmène à Quiet Town, une ville de quarant mille habitants.
Nous rencontrons plusieurs personnages :
Jasper Gérard, flic à l'aube de la retraite.
Warley, collègue flic
Ted, voleur de deux roues
Tout ces personnages sont formidablement bien décrits par l’auteur et deviennent vite très attachants pour le lecteur.
L’écriture est très fluide, le roman est bien écrit.
Nous sommes vite pris dans l’intrigue.
Pour ma part, j’étais vraiment très impatiente de connaître l’identité du coupable et j’ai été admirablement conquise par une fin insoupçonnable.
En clair, j’ai beaucoup apprécié ce livre et je ne peux que le recommander aux amateurs de romans policiers. »