Autobriographie
398 pages
16,90 €
Synopsis
Michèle ne pouvant réaliser son rêve de grande famille faute de soutien de son mari voit une drôle de petite annonce sur le journal local : "cherche mère-porteuse"... Elle se lance et décide de porter un bébé pour Aline, sans s'en cacher à son entourage. Cela soulève un tollé d'objections, lui faisant se poser mille autres questions que celles de l'organisation déjà compliquée(Pas de loi contre en 1987, mais pas de mode d'emploi !) des questions plus intimes du genre : "Pourquoi moi, cette idée de donner un enfant porté dans mon ventre ne me choque pas ? Qu'est-ce qui fait, dans le fond, que j'ai ce genre de vocation? Elle écrit l'avancée du projet avec l'aide d'une psy comprend ses motivations profondes, va faire une formidable résilience, sa vie va basculer irrémédiablement..
Mireille PINEDE-BUENO
Biographie
D'origines modestes née en 1952, laborantine, a toujours eu envie d'écrire... Après le journal d'adolescence (Là, elle s'en est mordu les doigts !) elle s'y est remise lors de son projet de "Mère-porteuse" en 1987 en direct, au fur et à mesure de l'avancée de sa réalisation... En 2011, elle se décide à écrire sa biographie... Il en sortira 3 volumes : Son enfance "Jo, Mi, Sol" jusqu'au moment du projet : 2 années : "Mère-porteuse sans filet" et enfin le basculement vers une autre vie : "L'âme sœur de là-bas"...
Ses écrits étant par trop intimistes, elle décide début 2013 d'en faire un roman faisant porter à Michèle le poids de ses écrits... Tome 1 : LA PETITE ANNONCE: "Cherche Mère-porteuse" et la suite... Tome 2 : LA PETITE ANNONCE: "Cherche l'âme sœur"
Comment as-tu commencé à écrire?
Au tout début, à 15 ans ça été un journal intime d’interne… Mais comme tu l’auras lu dans mon récit, je m’en suis mordu les doigts et j’en avais gardé comme une grosse rancune : « les écrits restent !!! » Mais j’ai toutefois gardé au fond de moi ce désir d’écrire « un livre » et l’occasion s’est présentée avec le projet de Mère-porteuse : quelle belle occasion !… Ce manuscrit (cette fois gardé inviolable : scotché à mort) m’a suivi 25 ans dans les pérégrinations d’une vie tumultueuse… En 2011 un ordinateur est entré à la maison et ma première demande à l’ami qui nous l’a installé a été : « Y a-t-il un programme pour écrire ? » (Avec une excitation difficile à camoufler !) et je me suis mise à écrire comme une dératée, les premières phrases de ma biographie tournaient en boucle dans ma tête depuis des années !!! Et il y a eu le tome 1 : L’enfance (en partant de mon arrière-grand-mère une femme à l’histoire extraordinaire !) « Jo, Mi, Sol » de nuit je revivais un souvenir et je me jetais sur l’ordi ou sur une page… Puis j’ai senti que je pouvais articuler un tome 2 au moment de me pencher sur le manuscrit de 1987 en conservant le titre d’origine : « Mère-porteuse sans filet » (j’avais gardé aussi les correspondances avec le CIPU, la seconde petite annonce choquante découpée du journal : « Votre enfant est malvenu, devenez Mère-porteuse » la lettre à Michèle Barzach)… Puis j’ai demandé à mon compagnon de vingt ans de me raconter son histoire familiale à partir de son grand-père (impossible de remonter plus haut) et j’ai fait des recherches sur l’indépendance de l’Algérie car il a été rapatrié à 15 ans… Puis notre rencontre par les petites annonces du journal local, encore, (en 1990 c’était très audacieux !) ce qui a fait le tome 3 « L’âme sœur de là-bas »… Les trois imprimés maison, reliés… Et gardés, pas question de les publier : trop intime !!!… En ce début d’année, d’un coup, j’ai eu en tête le plan d’un ‘Roman’ en me servant en partie des 2 premiers tomes, en changeant les lieux et les noms des personnages et ça été un exercice intéressant de faire porter à Michèle mes ressentis… Et c’est plus présentable…
Qui te lisais-tu au début ?
La guerre du feu, Robinson des roches (histoire d’un fugueur qui me consolait de ne pas avoir le courage d’en faire autant, de m’enfuir à dix ans !!! Surtout que ça finissait bien : ses parents étaient heureux de le retrouver !!!) Je te rappelle que c’était interdit de lire chez nous, enfin pour Mi et Sol… Notre aînée, Paix à son âme, Jo, elle avait le droit… Mais plus tard, une fois libre de lire, j’ai dévoré !!! Qui m’ont marqués : Le rouge et le noir, Consuelo et la Comtesse de Rudolstadt, La lumière des justes, tous les Zola… Les oiseaux se cachent pour mourir, Des grives aux loups, Dix chiens pour un traineau, Millénium et les ouvrages étrangers traduits en général… Douglas Kennedy, Amélie Nothomb, Yasmina Khadra, JM Auel avec la saga des enfants de la terre (peut-être parce que ça me rappelait la guerre du feu ?)… Je réalise que les écrits affichés sur monbestseller.com ont ce vivant, et la spontanéité, qui me plaisent dans l’écriture moderne des traductions… Quand je vais à la bibliothèque (je n’ai pas de place pour les livres, vivant à 2 à l’année dans 30m2) je prends au minimum six livres de styles différents, ils ne me font que dix jours, si le livre n’accroche pas, j’insiste, il y a des fois des surprises plus loin… Le problème est qu’il m’arrive de reprendre le même et de m’en rendre compte au bout d’une dizaine de pages ! Mais j’aime bien relire aussi… Me rappeler des noms d’auteur… C’est une autre affaire !... Je voulais faire des fiches de lecture maintenant que je suis à la retraite mais l’écriture me prend trop de temps déjà… Mon Robert va criser d’autant si je m’y adonne !!!!
Quel est ton genre favori ?
Les sagas ou les bouquins énormes car je n’aime pas quitter les personnages… Le roman quand il colle à la vie, il ne me faut pas trop de « romance » et j’aime que l’auteur « ose » aller loin dans l’intimité, je suis un peu voyeuse… J’ai été servie il y a peu avec « Tigre, tigre ! » de Margaux Fragoso… (!!!!!)
Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?
Hélas, ce qui arrive avant que je m’y colle (à ce nouveau vice) ?... Il faut que je remplisse mon devoir de femme au foyer (ménage, prévoir les repas…) que je m’adonne à un minimum d’activité physique (jogging, vélo, nager à la mer) avec mon homme qui piaffe (à rester le ‘ku’ des heures collé devant l’ordi ce n’est pas bon pour la santé !!! Dit-il… Sans plaisanter ça devient un sujet de discorde et pour une fois je ne me laisse pas faire, je défends mon morceau… Ce sera lui qui s’y fera !)
Je me demandais si j’étais capable d’inventer…(En peinture je n’aime pas ce qui sort de mes créations sans modèle)… J’ai une histoire en cours (autre que le tome 2) et ça se passe bien… Le déclencheur a été l’envie de continuer, créer une série « La petite annonce » et dans ce projet-là c’est une petite annonce qui débloquera une situation inextricable : l’héroïne souffrant d’amnésie après un choc retrouvera son histoire… Maintenant que j’ai commencé à écrire j’aurais beaucoup de mal à arrêter… Mais j’ai la peinture comme en-cas… J’ai commencé à peindre par hasard en 2006 et là aussi j’ai été boulimique : une centaine de toile en deux ans… J’expose sur UPSIDE ART … Pour moi, les mots sont comme les couleurs pour mettre en valeur des sentiments au lieu de belles images… Mais là aussi, on est victime de son propre style, ça vient du fond de soi… Comme chacun à sa façon de placer ses couleurs on a une façon d’exprimer ce qu’on a à dire, à magnifier, que ce soit en matière de thèmes ou de ressenti…
À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?
Sans hésiter la 3ème… La première a été si douloureuse… Mais on peut tricher comme je l’ai fait : Michèle parle à la première personne quand elle écrit… Mais Michèle c’est un personnage… Pas moi…
Quels écrivains admires-tu le plus ?
Ceux qui écrivent en faisant des recherches pour étayer leurs écrits… Justement, pour mon dernier livre je suis un peu coincée : je dois trouver comment on sortait de Russie dans les années soixante… Peut-être qu’il va falloir que je change mon scénario… Une anecdote : Quand est paru « Stupeurs et Tremblements » d’Amélie que tu connais, j’ai été scotchée : je me suis dit : Voilà une écrivaine géniale ! Comment a-t-elle pu inventer une telle histoire se passant au Japon ???... Bon, j’ai été un peu gâchée, il faut le dire quand j’ai appris qu’elle y avait séjourné… Naïvement je croyais que tout ce que je lisais était de source imaginaire… Je n’avais jamais conçu qu’on pouvait se servir de son vécu !
Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?
Pour moi, ce qui rend crédible un personnage est son ressenti, j’essaie de me mettre à sa place pour lui extirper son ressenti… Comment j’aurai fait en la circonstance… Rien n’est jamais tranché, il y a le pour, le contre, par où le personnage passe alors que son désir serait de faire autrement… Mais j’ai parfois des surprises : les personnages me surprennent par leurs réparties… C’est eux qui viennent à moi, presque à mon insu… Paf ! Voilà que quelqu’un déboule à un tournant du récit et me plie à ses humeurs… Et, crotte alors ! ‘J’avais’ pas prévu d’aller par-là !!!
Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?
Au début c’était incontournable, viscéral, une thérapie…
Maintenant j’imagine que c’est pour ma bibliothèque municipale qui m’est vitale, pour les autres lectrices comme moi…
Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?
Pour moi c’est indispensable… Chaque livre a été accompagné en direct, la biographie par une belle-fille grosse lectrice avec qui je partageais mes découvertes en tant que lectrice, puis le ‘roman’ par une interne du lycée retrouvée par internet au moment où je commençais le livre que tu as… Elle fait partie d’un comité de lecture « orange » au Puy… Elle m’a fait de très judicieuses remarques (Trop de «guillemets» ne pas écrire à tout bout de champ « labo » mais « laboratoire »… Trouver une autre origine pour le fameux stérilisateur qui sortait en fait de mon labo, elle m’a dit que ça faisait crade de stériliser des bocaux dedans pour le lecteur lambda, il allait s’imaginer des trucs glauques alors que la procédure isole les matériaux à stériliser… Et cetera… J’ai toujours suivi ses conseils)
Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?
OUI, et une fois fini, avant de le lancer publiquement j’essaie d’avoir une pré-lecture de personne avisée sur le sujet (Boris Cyrulnik au sujet de la résilience et Irène Théry pour son engagement à demander un encadrement de la GPA)
T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?
Non pas vraiment, mais au sujet de la promotion de ce livre j’essaie de « toucher » au moins un objectif diffusion par jour… La discipline c’est Robert qui m’impose la sienne (à savoir sortir de devant l’ordi !) mon compagnon rouscaille de me voir trop captivée par l’écriture…
De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?
De silence si possible.
Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?
J’écris sur écran (sur cahier si je suis hors de chez moi, j’ai dépassé mon trauma du cahier...) et imprime à la fin, on voit mieux les fautes sur papier, pour « les mal dits » rien de mieux que la lecture à haute voix…
Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?
Avec les vraies maisons d’édition (celles qui ne te font pas payer pour imprimer et diffuser) aucune expérience vu que je n’ai pas les moyens déjà d’imprimer un vrai manuscrit (je n’en ai fait qu’un et l’ai envoyé à un concours) ni les moyens de payer un aller-retour au cas où… Et j’ai eu le temps de lire les blogs déconseillant de signer un contrat où on paye… Sinon Amalthée, Baudelaire, Persée, la société des écrivains, Publibook, et cetera (tiens, c’est drôle je les ai classés du + cher au moins coûtant) ça ne compte pas, ils n’ont même pas dû lire mes écrits avant de m’envoyer un contrat !!! J’ai traîné un moment avec un éditeur trouvé sur internet, la dame avait lu, était emballée, ne demandait rien pour éditer mais exigeait une préface de personne célèbre et/ou compétente en la matière (la GPA) je l’ai tenue au courant des refus (Boris Cyrulnik sur qui je comptais pour donner son avis sur la résilience m’a répondu que mon roman était passionnant et très bien écrit, que le sujet (mère-porteuse) avait peu été débattu mais qu’il n’avait pas le temps de faire de préface (et que dalle sur la résilience !)… Irène Théry a refusé : elle ne peut cautionner mon récit qui brouillerait son message car elle milite pour une GPA encadrée où il n’y a pas de lien génétique entre la porteuse et l’embryon… Mais m’a félicité de l’avoir écrit… J’avais contacté une société étrangère pratiquant la GPA, tu parles ! Quand ils ont lu que je démolissais le CIPU ils ne m’ont plus donné de nouvelles au sujet de notre fameuse collaboration (Surprise ! je viens de recevoir de leur part une demande de manuscrit pour une certaine collaboration ! Ils n’ont pas lu le fichier électronique envoyé en Juin)… J’ai recherché ma « psy sympa » elle aussi se débine : elle est à la retraite… Et un beau jour (le 22 Juillet) le fameux vrai éditeur trouvé sur internet m’a envoyé par mail un contrat dans un fichier .dat que je n’ai pas su ouvrir… Depuis, après moult relances par mail, par téléphone, aucun retour… Ils ont dû disparaître de la surface de la terre… Alors, j’ai décidé de me prendre par la main, de déposer mon récit sur bookelis et à présent je m’acharne à faire des vagues pour faire remonter à la surface mon récit… D’où notre contact…
Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?
J’en suis à la correction du tome 2 environ… (Exactement p113) ayant imprimé jusqu’à la page 300 format A5 sur 390 au total… Mais je suis persuadée qu’il va falloir « couper » un peu… Tu pourras peut-être m’aider sur ce coup là… Peut-être sur le tome 1 aussi, faudra-t-il alléger ?
Puis en parallèle je tente l’écriture sans copier sur une histoire vécue : de l’imaginaire… C’est passionnant et beaucoup plus facile !!!
Le dernier mot est pour toi…
C’est drôle… Ça m’a vachement plu de répondre à tes questions… Ne serai-je un brin exhibitionniste ??? En tout cas j’aime à partager, je vais sans doute pouvoir te connaître toi aussi par le site… Le problème pour le moment c’est qu’il faut que je me booste pour corriger mon tome 2, ce n’est pas la phase la plus passionnante, alors je ne dois pas m’éparpiller…
Merci de ton œil averti (pour ne pas dire ton oreille compatissante !) à bientôt j’espère… Amicalement…
« Mon avis :
Je n’ai qu’un mot à dire pour cette biographie : touchante.
Mireille Pinède-Bueno nous plonge à travers les lignes dans son passé et juste le fait de savoir que cette histoire est du vécue, cela décuple l’émotion qui émane de ce livre.
J’avoue avoir eu quelques frissons en lisant ce roman.
L’écriture est très fluide, le roman est parfaitement écrit, les descriptions sont bien présentes et ce dans les moindres détails, et je vais me répéter mais tant pis, l’émotion est présente en quasi permanence.
Je ne peux pas trop épiloguer sans tout vous dévoiler mais sincèrement, je recommande ce livre. »
Note 4/5