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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 10:36

 

Le tueur des rails copie

 

Thomas et Lilly. Deux êtres marqués par l’horreur du meurtre violent d’un de leurs proches. Deux êtres brisés que rien ne destine à se rencontrer, dont la vie échevelée s’est déroulée d’alcool en internements, d’enquêtes en obsessions, de violences en dépressions. Pourtant, la vie – les hasards existent-ils ? – les réunit quand surgit le Tueur des rails, mythique psychopathe qui échappe à toutes les polices depuis des décennies, semant la mort au hasard de ses errances à bord de trains de marchandises…

 

 

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Sylvain Johnson, écrivain québécois exilé aux Etas-Unis, nous livre un thriller étonnant qui nous entraîne dans un suspense sans cesse renouvelé.

 

Site de l'auteur : http://www.sylvainjohnson.wordpress.com

 

 

                       Questions à l'auteur                                                  

 

549025 4897998286443 1277463166 nBonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions.

·         Bonjour. C’est plutôt moi qui devrais vous remercier pour ces questions. C’est toujours un plaisir de parler de ce métier difficile et parfois ingrat, un métier, je le précise, qui naît d’une passion inassouvissable. C’est donc un métier, une passion et une mode de vie.

 

549025 4897998286443 1277463166 nComment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début?

·         J’ai commencé à lire très jeune. D’une santé fragile, je me suis vite réfugié dans la lecture pour me bâtir l’illusion d’une vie plus agréable, remplie d’actions et d’aventures. C’est au travers de cette abondance de livres qu’est né mon désir d’écrire, de partager les choses sanglantes qui germaient dans mon cerveau. Je lisais de tout, jusqu’à ce que Stephen King fasse son entrée dans ma vie. Le fantastique, l’horreur et la fiction ont pris toute la place. Il faut dire que la réalité me paraissait ennuyeuse, décevante et l’imaginaire devenait ma porte de sortie vers des destinations plus exotiques. Je voulais être ailleurs, être quelqu’un d’autre. Les livres me le permettaient.

C’est à l’école secondaire que mes premiers textes ont été lus en classe et par des amis. J’ai tout de suite remarqué l’effet qu’ils produisaient, la qualité ou du moins le traitement de mes écrits se démarquait de celui des autres. Il est vite devenu évident que j’avais une certaine facilité pour aligner les mots et surtout faire réagir mes camarades. Plus ils étaient choqués, plus j’en rajoutais.

 

549025 4897998286443 1277463166 nQuel est ton genre favori?

·         Cette question est à la fois facile et difficile à répondre. Le genre que je préfère écrire, c’est le fantastique. Pour la lecture, je dévore à peu près de tout, même si le fantastique domine dans mes choix. J’adore les séries historiques (sans trop de romance) et les récits qui nous font réagir, nous choquent, nous donnent des frissons ou encore nous étonnent. Le polar et le thriller prennent de plus en plus de place dans mes temps libres. Les genres que je ne lis pas sont la littérature réaliste, celle qui n’a que peu de place pour la fiction et les livres de romances.

 

549025 4897998286443 1277463166 nQuel est ton processus créatif? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire?

·         Le processus commence par un souvenir, un rêve, une odeur, une vision, un commentaire, une déception, une aventure, une couleur. C’est un petit quelque chose qui s’installe et qui patiente, parfois durant des années. Puis, un autre élément s’invite dans mon esprit en ébullition, et parfois, cette union de deux petites idées séparées permet la naissance d’un sujet digne d’être exploité pour un livre. Très souvent, il faudra attendre l’arrivée de plusieurs autres souvenirs, visions ou expériences pour vraiment former une structure viable. Ensuite, il me faut un plan, une ligne de conduite plus ou moins détaillée. Je dois savoir où l’histoire s’en va, même si la plupart du temps mes personnages rebelles finiront par tout changer, me surprendre et me conduire dans d’autres directions. Je ne suis que l’objet de mes personnages, l’esclave qui met sur papier ou sur l’écran leurs désirs pervers et sauvages.

 

549025 4897998286443 1277463166 nÀ quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne?

·         J’adore écrire à la première personne, la narration du héros qui raconte directement son histoire au lecteur. C’est toutefois un procédé qu’on m’a déjà reproché d’utiliser trop souvent au détriment de la troisième personne, qui est plus facile à lire. J’essaie donc de minimiser l’intrusion de la première personne dans mes récits.

 

549025 4897998286443 1277463166 nQuels écrivains admires-tu le plus?

·         En fait, je pourrais vous donner une réponse diplomatique : j’admire tous les écrivains qui parviennent à vivre de leur art, à sortir de bons livres année après année. En réalité, j’admire beaucoup les mêmes écrivains qui m’ont inspiré. Stephen King, Albert Camus, Dean Koonz, Anne Rice, Marion Zimmer Bradley, Anne Hébert, James Patterson. Je fais partie du collectif d’auteur franco-québécois « Les Fossoyeurs de Rêves » dont les membres sont une inspiration et un modèle à suivre.

 

549025 4897998286443 1277463166 n Qu’est-ce qui rend crédible un personnage? Comment crées-tu les tiens?

·         La crédibilité d’un personnage est à mon avis très importante. Si le personnage ne parvient pas à nous donner l’impression qu’il pourrait exister (sauf les créatures de récits fantastiques), il est difficile de s’imaginer dans leurs peaux, de se sentir plus proche d’eux. Un personnage doit en quelque sorte être suffisamment proche du lecteur pour s’y identifier. Une bonne dose de psychologie, une certaine logique dans ses actions, dans son mode de pensée. Bien entendu, un personnage crédible pour moi pourrait ne pas l’être à vos yeux, c’est aussi une question d’opinion personnelle. Pour les héros de mes romans, j’utilise un amalgame de ce qui m’entoure, mes amis, ma famille, les voisins ou mes confrères de travail. Mais aussi, de gens que je croise dans la rue, dans le métro ou au supermarché. Il faut juste y ajouter un petit quelque chose de particulier, question d’en faire un être à part. Attention de ne pas trop chercher à analyser qui de mes personnages ressemblent à mes proches, c’est un amalgame compliqué et souvent inextricable.

 

549025 4897998286443 1277463166 nAu plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu?

·         Très bonne question. J’écris avant tout parce que j’aime cela. C’est la chose au monde qui me rend le plus heureux, outre mon épouse et notre fils qui va bientôt naître. J’écris aussi pour être lu, pour faire réagir les autres. Donc, on peut dire que j’écris en premier pour moi, mais je veux publier pour ceux qui me liront, qu’ils soient amis ou non, étrangers ou anciens camarades de classe. Je ne peux concevoir le jour où je cesserais d’écrire, c’est tellement important dans ma vie. Même sans les bras, je trouverais le moyen d’écrire avec les orteils et sans les pieds, je n’aurais pas le choix d’écrire avec la bouche ou le nez. En fait, paralysé, j’utiliserais un programme vocal de transcription dans l’ordinateur. Sans possibilité de parler, il me faudrait maitriser la télépathie. Sans cerveau? Je me lance en politique.

 

549025 4897998286443 1277463166 nLes avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils?

·         Malheureusement, les avis des autres me touchent beaucoup. Les avis négatifs comme positifs, sauf qu’ils ont un impact différent. Les avis positifs nous donnent la confirmation que nous sommes sur le bon chemin, que l’œuvre vaut la peine d’être lue et distribuée. C’est la validation de tout le travail investi dans ces quelques pages. Tandis que la critique négative blesse toujours un peu, du moins au début. Puisqu’il faut un peu de temps à la lucidité pour s’installer et pour être en mesure de regarder la mauvaise critique sous un angle nouveau. Les avis, bons ou négatifs, sont souvent l’avis personnel d’une seule personne. Par exemple, si je vous nomme un groupe de musique que je n’aime pas, des millions de gens pourraient dire qu’au contraire ils adorent ce groupe. Mon avis n’est donc que cela, un avis personnel qui ne représente pas la masse.

Un avis négatif, c’est aussi un moyen de se questionner. Souvent, il n’y a pas de fumée sans feu. Il faut examiner le commentaire et être réaliste : est-ce que cette personne a mis le doigt sur un élément important à revoir, à modifier, à changer? Il arrive souvent qu’on réalise que l’avis négatif pouvait avoir une base de vérité. C’est d’ailleurs à la suite de quelques avis moins positifs que j’ai fait des changements dans mon style de narration et dans l’usage de certaines expressions, ainsi que l’emploi de certains temps de verbes. Donc, on peut toujours s’améliorer en écoutant ce que les autres ont à nous dire.

 

549025 4897998286443 1277463166 nPartages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion?

·         Oui. En fait, j’ai une muse qui m’a inspiré beaucoup de nouvelles littéraires et des romans depuis quelques années. Je lui dis tout et c’est une étape essentielle dans mon processus de création. Elle m’écoute tandis que je lui parle de mes histoires, personnages, de mes problèmes d’intrigues et défis, de ma page blanche ou des inconsistances de mon récit. C’est presque toujours en lui parlant que je résous mes problèmes, comme si dire tout haut ce qui me passait par la tête aurait suffi à trouver l’ultime solution. Elle me donne aussi, lorsque je lui laisse le temps de placer quelques mots, son opinion sur certains détails. Et je vous donne un scoop, cette personne ne parle même pas français, elle n’a jamais lu le moindre de mes textes. Son encouragement aura été ma bouée de sauvetage. Vous avez deviné que je parle de ma femme!

 

549025 4897998286443 1277463166 nT’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs, etc. ?

·         La question qui me torture jour et nuit. Merci de la poser. Dans un monde idéal, j’écrirais du lundi au vendredi, de 8 h, jusqu’à 13 h J’écrirais dans une pièce isolée, avec un silence complet, du café à profusion et mon ordinateur portable. Je suis une créature d’habitude et de routine. J’écris en temps normal une dizaine de pages par jour. Mais ceci dans un monde idéal. L’école, le travail, la famille, les amis, tout cela représentent l’ennemi de toute tentative d’établir un horaire de travail fixe. Je suis donc en pleine restructuration de mon horaire d’écriture. Il faut en fait écrire quand on le peut, aussi longtemps que possible et parfois, ce n’est que le temps de quelques mots, quelques pages. Dans l’attente d’avoir la chance d’écrire à temps plein, il faut apprendre à saisir les occasions et j’ai beaucoup de difficulté à le faire. (Pour tout mécène généreux lisant cet article, veuillez me contacter directement pour toute offre de dons)

 

549025 4897998286443 1277463166 nDe quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration?

·         Pour favoriser ma concentration, j’ai besoin d’un silence complet, digne d’un monastère isolé sur une colline au Tibet. Aucun bruit, aucune musique, une chaise confortable et de quoi me tenir sous l’emprise de la caféine. J’aime écrire au même endroit, dans mon bureau de travail. Un rien me distrait et Facebook est l’ennemi numéro un de toute créativité. Tout comme le téléphone, la série « The Walking Dead », ma tablette, le chien, la voisine qui gueule pour un rien, la compagnie d’électricité qui fait des réparations… et j’en passe.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier? Quel processus suis-tu?

·         J’écris sur mon ordinateur portable et c’est aussi sur ce dernier que je corrige. Je n’imprime jamais, je relis plutôt mes textes sur ma tablette, lorsque je me couche ou même durant les temps morts, comme dans les files d’attente, chez le garagiste ou le métro. Cela me permet de relire et corriger les documents, même si c’est un peu plus lent que l’ordinateur.

 

549025 4897998286443 1277463166 nQuelle a été ton expérience avec les maisons d’édition?

·         Je n’ai pas été très chanceux, jusqu’à tout récemment. J’ai publié pour la première fois chez un éditeur de Montréal « Popfiction » qui malheureusement a fait faillite quelques mois après la sortie de mon premier roman. J’étais dans tous mes états. Comme c’était une petite boîte avec des moyens limités, ils ont dû fermer leurs portes. Ensuite, j’ai trouvé preneur pour mes manuscrits chez un éditeur un peu plus important, c’est d’ailleurs chez celui-ci que mes deux romans papier ont été publiés. Pour des raisons hors de notre contrôle, ils se sont avérés dans l’impossibilité de sortir les suites de mes romans. Encore une fois, c’était une situation démoralisante. Heureusement, j’ai tout récemment fait la découverte de L’Ivre-Book, un éditeur français de livres numériques de qualité qui m’a sincèrement redonné espoir dans le monde de l’édition. Lilian Rondeau, l’éditeur de cette boîte, est un homme honnête et dévoué à ses auteurs.

 

549025 4897998286443 1277463166 nSur quel projet travailles-tu en ce moment?

·         Vous avez oublié de mettre le mot projet au pluriel? J’ai tellement de projets que j’ai souvent l’impression qu’il me faudra un clone ou deux pour arriver à les compléter. En ce moment précis, je suis en train de terminer un roman pour un éditeur québécois de numérique, c’est un projet particulier qui regroupera quelques écrivains. Tout ce que je peux dévoiler, c’est qu’il s’agira d’une série de livres écrits par plusieurs auteurs, dont moi. Je travaille aussi sur un roman politique, un polar, la suite de mes deux livres publiés et quelques nouvelles littéraires. Sans oublier mon blogue, que je mets à jour régulièrement. Et tout cela n’est que l’écriture…

 

549025 4897998286443 1277463166 nLe dernier mot est pour toi…

·         Mon dernier mot c’est un grand merci pour tous ceux qui, comme vous, sont là pour les auteurs à la recherche d’un lectorat fidèle. Un merci aux lecteurs, blogues, sites littéraires et journalistes qui croient fermement que la littérature francophone n’a pas seulement sa place dans nos librairies, mais qu’elle mérite d’être découverte et appréciée. Sans le support de gens comme vous, les écrivains qui n’ont pas la chance d’être de gros joueurs dans l’industrie peuvent espérer capter l’attention de nouveaux lecteurs.

 

549025 4897998286443 1277463166 nMerci de t’être livrée à moi et aux lecteurs

·         Merci d’avoir lu mes élucubrations et de me donner la chance de vous présenter mes romans. Bonne lecture à tous !

 

Disponible à partir du 26 septembre chez L’ivre-Book – FNAC – NumilogChapitre.comAmazonGoogle PlayBookeenKoboNolim CarrefourBookcastActu SF – etc.

 

 

« Mon avis :

 

Avec ce roman, Sylvain Johnson nous fait voyager entre le policier et le thriller.

 

L’écriture est très fluide, le roman est bien écrit.

 

Nous sommes vite pris dans l’intrigue.

 

Pour ma part, j’étais vraiment très impatiente de connaître l’identité du coupable et j’ai été admirablement conquise par une fin insoupçonnable.

 

En clair, j’ai beaucoup apprécié ce livre et je ne peux que le recommander aux amateurs de romans policiers. »

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